moyenne vallée du doubs dans le doubs
carte d’identité du site
- Nom du site : Moyenne vallée du Doubs (25)
- Références :
- FR4312010 – Directive Oiseaux
- FR4301294 – Directive Habitats Faune Flore
- Région : Bourgogne-Franche-Comté
- Département : Doubs
- Superficie : 6 309 ha
- Nombre de communes concernées : 30
- Altitude min-max : 242-602 mètres
- Autres sites à proximité :
- FR4301351 – Réseau de cavités à Minioptères de Schreibers en Franche-Comté
- FR4301291 – Vallée de la loue et du Lison
- FR4301298 – Vallée du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs
- Principaux enjeux :
- Forêt de pente
- Oiseaux de falaises
- Chauves-souris
- Zones humides
Localisation et caractéristiques du site
Le site de la Moyenne Vallée du Doubs revêt un grand intérêt écologique aussi bien pour sa diversité d’habitats naturels que pour sa faune et sa flore.
Dans cette vallée étroite, dominée par des versants pentus recouverts de forêts et de zone d’éboulis, le lit majeur du Doubs n’excède pas 500 mètres de large, sauf dans les secteurs de la vallée du Cusancin et du marais de Saône. A l’aval de Besançon, la vallée s’élargie alors pour donner naissance à la plaine inondable de la Basse Vallée du Doubs dans le Jura.
Quels contrats possibles ?
Pour la conservation de ces milieux riches, le dispositif Natura 2000 propose plusieurs types de mesures permettant de concilier les problématiques environnementales avec les activités socio-économiques.
En zones agricoles, les Mesures Agro-environnementales et Climatiques (MAEC) :
- Pratique de la fauche tardive,
- Adaptation de la pression de paturage,
- Reconversion de cultures en prairies,
- Réouvertures des formation de pelouses sèches,…
En zones forestières :
- Développement des ilots de sénescence en forêt,
- Restauration des ripisylves,
- Prise en charge du surcoût lié à la mise en œuvre d’un débardage alternatif,…
En zones ni-agricoles, ni-forestières :
- Lutte contre les espèces invasives,
- Mise en défens d’habitats sensibles,
- Restauration des mares,…
- Présidente du Comité de pilotage : Lorine GAGLIOLO, Vice-Présidente de la Communauté urbaine du Grand Besançon Métropole
- Vice-Président, référent territoire du Doubs Baumois : Frédéric SERGENT, Conseiller délégué « Conseiller délégué à l’Environnement, la transition écologique, les mobilités douces et les projets d’éducation à l’environnement », Ville de Baume Les Dames
- Vice-Président, référent territoire du Grand Besançon : Pierre CONTOZ, Maire de Montfaucon – Conseiller communautaire GBM
Les actions proposées dans le cadre de Natura 2000 bénéficient de financements européens FEADER et de crédits État.
Présentations de réunions
- COPIL du 11/03/2024
- COPIL du 11/12/2023
- COPIL du 03/04/2023
- COPIL du 04/04/2022
- COPIL du 03/05/2021
- COPIL du 24/01/2020
Présentation du site Natura 2000
- Carte détaillée de situation du site
- Fiche de présentation du site (État)
- Arrêté de désignation du site
DOCOB du site validé en 2010
DOCOB « Chiroptères » validé en 2016
- Diagnostic « Réseaux de cavités à chiroptères en Franche-Comté »
- Monographie « Réseaux de cavités à chiroptères en Franche-Comté »
- Synthèse des sites « Réseaux de cavités à chiroptères en Franche-Comté »
RAPPORT DE STAGE
- Étude entomologique dans le cadre de l’animation du DOCOB du site Natura 2000 « Moyenne Vallée du Doubs » de 2019 à 2021. Axe 2 : Coléoptères saproxyliques. Compte rendu n°3 – Février 2022. 3e année d’inventaire – Bilan. DREAL BFC, UE, EPTB SD. Dodelin B., 2022
- Pré-diagnostic de la malacofaune patrimoniale de plusieurs sources tufeuses du site Natura 2000 de la Moyenne Vallée du Doubs (FR4301294). Prospections 2021. CBNFC – Observatoire régional des Invertébrés. DREAL BFC, UE, EPTB SD. Ryelandt J., 2021.
Morgane BIHAN
Chargée de mission Natura 2000 « Moyenne Vallée du Doubs »
07 77 84 00 91
Antenne de Besançon
EPTB Saône et Doubs
10 avenue Georges Clémenceau – 25000 BESANCON
Contact mail
prénom.nom@eptb-saone-doubs.fr
> biodiversité du site
Castor d’Europe
Cuivré des marais
Faucon pélerin
Lynx
Le site de la Moyenne Vallée du Doubs, forestier à plus de 60%, est composé de nombreuses zones de forêts de pente dont le caractère naturel est un facteur favorable pour la biodiversité.
Ainsi, un des enjeux de la zone est la gestion durable de ces boisements, basée sur la conciliation de l’exploitation forestière et de la protection du milieu.
En parallèle, les forêts alluviales sont faiblement représentées sur le site. Elles hébergent cependant une faune remarquable. Il convient donc de protéger et restaurer les ripisylves présentent sur la zone.
Les terres agricoles du site sont également riches d’une faune et d’une flore diversifiées. Ainsi, il est nécessaire de maintenir une activité agricole adaptée à la conservation de cette diversité afin d’aviter l’abandon de l’élevage et le reutnrement des prairies.
Le dérangement de la faune par des activités de pleine nature est un enjeu important sur le site tant aux abords des falaises où nichent les rapaces que dans les grottes et cavités où vivent des colonies de chauves-souris.
Enfin, la sur-fréquentation de certains secteurs, les décharges sauvages ou la pollution de l’eau, constituent des menaces potentielles sur l’état de conservation globale du site.
Ainsi l’un des objectifs est de sensibiliser l’ensemble des usagers à la fragilité des écosystèmes.
La Moyenne Vallée du Doubs possède une grande variété de milieux et compte 18 habitats retenus d’intérêt communautaire (européen) (ils sont listés par l’Union européenne par un nom scientifique et un code à 4 chiffres). Le schéma ci-contre expose la localisation théorique de ces habitats sur le site
Une prédominance d’habitats forestiers
Les milieux forestiers sont majoritaires, représentant 49% des habitats d’intérêt communautaire de la zone. L’ensemble des formations forestières est principalement composé de feuillus avec une majorité de hêtres et de chênes mais également de frênes, d’érables ou de merisiers.
Le principal groupement sur le site est représenté par les hêtraies-chênaies avec plus de 90% d’Hêtraie de l’Asperulo-Fagetum (9130). Ces hêtraies s’étendent de façon quasi continue sur les deux versants du Doubs, formant des couloirs de déplacement pour la faune du site.
Des milieux ouverts sensibles
Les habitats d’intérêt communautaire liés aux milieux ouverts sont beaucoup moins importants sur le site puisqu’ils ne représentent que 9% de sa superficie, mais n’en demeurent pas moins remarquables. Les pelouses sèches semi-naturelles (6210) sont majoritaires, représentant la moitié de ces milieux ouverts. En bordure du Doubs, sur des versants à faible pente, un autre type d’habitat se retrouve : les prairies maigres de fauche (6510).
Un réseau d’habitats rupestres
Ces habitats sont présents sur des zones à contraintes écologiques extrêmes, localisées sur les corniches ou vires rocheuses du site. Il s’agit des zones d’éboulis (8130-8160), des pelouses rupicoles (6110) et pentes rocheuses calcaires (8210) mais également des landes ou pelouses calcaires à genévrier (5130).
Un cortège d’habitats aquatiques et/ou liés à la présence de l’eau
Quatre habitats aquatiques d’intérêt communautaire sont répertoriés sur le site de la Moyenne Vallée du Doubs :
- La rivière à renoncule aquatique (3260), qui est liée aux eaux courantes du site, principalement localisée dans le lit du Doubs, à proximité des berges.
- Les mégaphorbiaies hygrophiles (6430) qui s’installent sur les prairies humides dans le fond de la vallée, préférentiellement sur un sol riche en éléments nutritifs et se répartissent de façon discontinue le long des berges de cours d’eau.
- Les sources pétrifiantes (7220*), habitat rare et de faible surface, dont la haute valeur patrimoniale est liée à leur composition floristique et bryologique.
- Les rivières, canaux et fossés eutrophes (3150) localisés sur le périmètre du Marais de Saône.
La préservation de ces habitats permet dans le même temps de conserver les biotopes des nombreuses espèces de faune et de flore qui y vivent. Et parmi celles-ci, un cortège remarquable d’espèces d’intérêt communautaire (EIC).
La Moyenne Vallée du Doubs, du fait de sa grande variété d’habitats naturels (forestiers, prairiaux, humides…), est également un refuge pour la faune puisqu’elle abrite de nombreuses espèces d’oiseaux, de chauves-souris mais également d’insectes ou d’amphibiens.
Oiseaux
Parmi un cortège remarquable d’espèces patrimoniales, le site de la Moyenne Vallée du Doubs héberge 43 espèces d’intérêt communautaire dont 20 espèces d’oiseaux, justifiant son classement en Zone de Protection Spéciale (ZPS).
La Moyenne Vallée du Doubs compte également de nombreux oiseaux d’intérêt communautaire. On peut y trouver des populations de Martin Pêcheur au bord du Doubs, de Pie-grièche écorcheur et d’Alouette lulu dans certains milieux semi-ouverts, et un cortège de rapaces inféodés aux milieux rupicoles du site.
L’un des plus emblématiques est le Faucon Pèlerin, nichant dans les falaises, mais on peut également observer le Grand Duc d’Europe et le Harle bièvre dans les mêmes types de milieux.
Les autres rapaces présents sur la zone sont la Bondrée Apivore, le Busard St Martin, le Milan noir et le Milan royal se trouvant préférentiellement aux abords des massifs forestiers ou à proximité de milieux ouverts.
Ces oiseaux font l’objet de suivis par la Ligue de Protection des Oiseaux et les zones de nidification de plusieurs rapaces sont cartographiées chaque année, aidant ainsi à la protection des espèces et à la mise en place de périmètres de protection tels que les Arrêtés de Protection de Biotope mis en place par l’État.
Les milieux forestiers abritent 3 espèces de Pics d’intérêt communautaire (Pic noir, Pic cendré, Pic mar) vivant dans les cavités des vieilles chênaies.
Le vulnérable Râle des Genets était encore recensé dans les prairies humides du Marais de Saône il y a quelques années, mais il n’est aujourd’hui plus possible de mettre en évidence sa présence régulière.
Enfin, la vallée du Doubs assure un rôle de couloir migratoire majeur à l’échelle de la France mais aussi de l’Europe. On peut y observer des espèces comme la Cigogne blanche ou la Grue cendrée.
Amphibiens
On compte 2 espèces : le Triton crêté et le Sonneur à ventre jaune, présents notamment dans les milieux humides du Marais de Saône.
Insectes
On dénombre également 4 insectes : le Cuivré des Marais, l’Ecaille chinée, le Damier de la Succise ou encore l’Agrion de mercure.
Parmi les invertébrés, il faut ajouter un minuscule mollusque, le Vertigo des moulins inféodé à certains habitats de hautes herbes humides.
Chauves-souris
Les mines abandonnées et les cavités formées dans les roches karstiques du site abritent d’importantes populations de chauves-souris (au moins 18 espèces dont 7 d’intérêt communautaire). Parmi elles, on retrouve le Petit et le Grand rhinolophe, le Grand murin, le Vespertillions à oreilles échancrées ainsi que le Vespertillion de Bechstein, le Minioptère de Schreibers et enfin la Barbastelle d’Europe.
Mammifères
Certains secteurs à fort degré de naturalité peuvent être des zones d’habitats avérés pour le Lynx.
Espèces aquatiques
Enfin, les eaux courantes, comme le Doubs et le Cusancin, mais aussi leurs affluents, sont les lieux de vie de l’emblématique Castor d’Europe mais aussi pour 5 poissons d’intérêt communautaire : le Chabot, le Toxostome, le Blageon, la Lamproie de Planer mais aussi la Bouvière qui est un très bon indicateur de la qualité de l’eau.
Au pied de certains vieux hêtres, on peut observer une mousse d’intérêt communautaire, le Dicrane vert, notamment présente dans le Bois d’Aglans, au-dessus de Besançon.